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Ateliers Biffins de la Porte Montmartre #2 et #3

En mai dernier, biffins, chercheurs, acheteurs et acteurs du monde associatif se sont à nouveau réunis pour avancer sur le projet de "Guide culturel de la Biffe". DE FIL EN DOC continue d'accompagner et documenter ce projet.

Quelques idées, en textes et en images :

ATELIER BIFFIN #2

Maëlle Capello :

" L’idée de partir des objets nous avait paru pertinente pour aborder toutes les questions qui sont liées à la biffe. On se focalise au début sur l’objet puis un grand nombre de thématiques ressortent, comme la question de la répression, des vols, de la récupération dans les poubelles et dans la rue, le rapport entre marché autorisé et marché à la sauvette, la connaissance des clients, de ce qui se vend, de ce qui ne se vend pas, des temps et espaces pour vendre les différents objets, des relations qui se tissent entre biffins et clients, ou qui ne se tissent pas, ou plus difficilement qu’avant, entre biffins entre eux. Lors du précédent atelier il était aussi ressorti que le marché était un espace multiculturel, qui constituait une communauté à part entière, comme nous l’expliquait Mme Fatna, cliente habituée des marchés biffins. "

Maëlle Capello :

" Au fil des discussions, une nouvelle thématique est apparue, portée par Martine : celle de la difficulté de s’unir dans la lutte. Le marché autorisé porte de Montmartre ne répondait pas aux attentes de ceux qui ont lutté pour l’obtenir. Beaucoup sont donc partis. Il y a désormais beaucoup de nouveaux, qui ont une place. Il y a des conflits entre eux et ceux qui vendent à la sauvette. Martine déplore un manque d’engagement de ceux qui disposent d’une place pour lutter pour avoir davantage de places pour tout ceux qui n’en n’ont pas. "

ATELIER BIFFIN #3

Mélanie Duclos:

" Nous sommes tous assis, une petite dizaine, sur des chaises autour de deux tables, dans la petite salle du centre sociale. Dans salle à côté, des enfants du quartier jouent, dansent et crient parfois. Madama Dharmassena, comme elle se présente, biffine depuis près de sept ans, a fui le Sri Lanka voilà bientôt vingt ans où elle était journaliste. Pour ce 3ème atelier, nous discutons son livre intitulé Le pont. "

Sumithra Dharmassena :

" D’abord j’ai toujours eu le goût de l’écriture. Et puis je suis tombée sous le charme de ce marché. J’ai voulu que les gens connaissent ce marché : comment il permettait à des gens non seulement de gagner de l’argent mais aussi de se reconstruire. Ce qu’il y avait de positif et pas seulement de négatif. Le lien social surtout entre les personnes au marché, absent du lien impersonnel de la vente en supermarché. Le fait aussi que les prix sont bas, à la différence du grand commerce, et que donc ça peut profiter à des personnes qui ont peu de moyen. C’est encore ça l’idée du pont. "

Hugues Bazin :

" En tant que journaliste, quel est votre point de vue sur le traitement médiatique de la question des biffins ? "

Sumithra Dharmassena :

" Je trouve qu’en général, on a pas le point de vue des premiers intéressés : les biffins eux-mêmes et puis que les journalistes ont tendance à s’exprimer d’une manière qui n’est pas ou peu accessibles par eux. Je trouve aussi qu’on a tendance à ne voir que le négatif. Ce que j’ai voulu dans mon livre, c’est de montrer aussi les côtés positifs. "


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